Sur France Info : « Législatives : l’historien Serge Klarsfeld votera pour le Rassemblement national en cas de duel face à La France insoumise »

Cela fait déjà plusieurs mois que les Klarsfeld (ils parlent toujours de la même voix) ont confirmé leur intention de voter pour le RN dès le premier tour, en 2022 au journal « Le Monde », en 2024, sur I24 news. Faire croire qu’ils ne le feraient qu’en cas de duel au second tour est une nouvelle façon d’atténuer leur trahison.

Les Klarsfeld ont toujours été à la droite de la droite.

Ce n’est pas parce que des Caron, Rima Hassan. Obono, Panot ou Mélenchon ont tenu des propos plus qu’ambigus, que cela justifie l’arrivée au pouvoir d’une extrême droite décomplexée. D’autant que tous les LFI  ne sont pas antijuifs. Et contrairement à ce qu’affirme Finkelkraut, autre naïf, minimiser le danger que représenterait aujourd’hui le RN est juste irresponsable. Le RN n’a jamais véritablement condamné son héritage historique, faut-il rappeler qu’il n’y a pas si longtemps Marine Lepen et Louis Aliot participaient en Autriche à un bal d’anciens Waffen SS. Je rappellerai juste la position claire de la LICRA ou d’Unité Laïque, deux associations auxquelles j’adhère  » La République c’est sans les extrêmes et La République est au bord du gouffre

A l’occasion de la pose des pavés de mémoire à Bordeaux et de la commémoration de la rafle du 10 janvier

Cyrulnik – procès Papon

Contrairement à Klarsfeld,

Cyrulnik vient de signer une pétition de la LICRA Bordeaux – Gironde qui a reçu près de 10 000 signatures et qui appelle à ne pas voter pour les extrêmes.

Rencontre avec Boris Cyrulnik dans la synagogue. Je l’interroge pour savoir pourquoi il n’a jamais porté plainte contre Papon, alors que nous les parties civiles lui avons demandé à deux reprises. 

Surprise quand Boris me dit :  » moi non plus, je ne comprends pas »

Moi : « Comment ça, vous ne comprenez pas ? Mais, nous vous avons écrit à deux reprises pour vous demander de vous joindre à nous. « 

Boris :  » Oui, je sais, j’ai demandé à Klarsfeld de porter plainte pour moi, à deux reprises, il a bloqué ma plainte, je n’ai jamais compris pourquoi ? »

Les Klarsfeld ont sévi à nouveau, preuve supplémentaire, s’il en fallait une, de leur opposition au procès Papon.

Les pavés de mémoire – le blocage des Klarsfeld

Trois villes de France s’opposent à la pose des pavés stolpersteine ( on ne peut le faire qu’avec l’aide et l’accord des municipalités) : Paris, Toulouse, Nice. Quand on creuse, on se rend compte de quoi ? C’est encore Klarsfeld qui bloque la pose des pavés. Qu’il y soit opposé à titre personnel et pour sa famille, c’est honorable et compréhensible, mais qu’il empêche des milliers de familles de le faire : non, ce n’est pas tolérable.

Voilà ce qu’en dit Hugues Lefèvre qui travaille à faciliter les projets de pavés de mémoire en France.

 Serge Klarsfeld est l’homme qui bloque les projets de pavés de mémoire dans toute la France.  Comme il a posé des plaques partout (sur les écoles à Paris, mais en dehors: pas de noms visibles depuis l´extérieur, il faut entrer dans l’école) et édifié le Mur des Noms, il ne veut pas ce qu´il considère comme une concurrence. Sous entendu: en France on pose des plaques. En fait c’est faux : Paris par exemple est truffé d’hommages au sol, plaques ou dalles gravées, objets artistiques, mémoriels ou non. Le problème de ce blocage, c’est qu´un nombre élevé de victimes restent invisibles: pour poser une plaque sur un immeuble, il faut une autorisation des co-propriétaires – ces derniers ne donnent souvent jamais cet accord et ne répondent pas aux sollicitations. Les familles de victimes devraient se contenter de ce qui a été fait pour eux par Serge Klarsfeld, même si seuls les déportés arrêtés parce que Juifs ont droit au Mur des Noms (si arrêtés pour Résistance: refus)

Une mère de famille (Dora Bajtel) avec ses 4 enfants (Frisa, Alfred-Gilbert, Henri-Maurice, Jacques) a eu le malheur d’être déportée depuis Metz : Serge Klarsfeld a refusé le Mur des Noms car Metz était en Moselle annexée, et donc pour lui (et pour les nazis!) depuis l´Allemagne et pas depuis la France. La famille est donc priée de s´adresser aux allemands qui lui feraient une place sur un mémorial?

 

Le Résistant René Lisbonne n´a pas non plus d´inscription au Mur des Noms, malgré la ration de tortures supplémentaires qu´il a eu – les Nazis savaient qu´il était Juif. Serge Klarsfeld bloque ce pavé de mémoire à Paris, vœu de la famille, et donc empêche ainsi par deux fois – Mur des Noms et Stolpersteine – qu´il reste une trace d´un grand Résistant, et de sa femme qui s´est suicidée de désespoir. Il y a trois ans un américain s´est adressé à Serge Klarsfeld pour un pavé de mémoire à Nice, et Serge Klarsfeld lui a promis de l´aider. Il a bloqué cette demande et jamais plus donné signe de vie, par contre pour lui et pour sa famille il a fait poser deux plaques sur la maison où ils habitaient : Jacques Estrosi est un ami de 30 ans.

On voit par ces exemples le paradoxe : un chantre de la mémoire de la Shoah empêche des projets mémoriels et tout un cortège de projets pédagogiques avec des collèges, lycées, écoles, impliquant Juifs et Non-Juifs. Il contre le voeu de familles meurtries qui veulent ces cérémonies pour faire leur deuil, et à qui la société pourrait montrer qu´elles ne sont pas seules : la Shoah n´est pas „un problème juif“, ou „le problème des Juifs“, il met en cause toute l´humanité. Pourquoi l´opinion d´un fils de déporté – y compris avec un passé de combattant mémoriel – devrait avoir plus d´importance que celle d´un déporté comme Victor Pérahia ou d´une déportée comme Lili Leignel ou Esther Senot ?

 Juin 2023 Conférence  « les grands procès d’après guerre » avec Stéphane Nivet

Conférence avec Stéphane lors du festival du livre de Joséphine Baker, lui parle des procès Barbie et moi du procès Papon. En résumé (vous avez le lien vers le son de la conférence) Klarsfeld est l’homme grace à qui le troisième procès Barbie a pu avoir lieu et moi, de mon côté, j’explique que le procès Papon a pu avoir lieu malgré la nuisance des Klarsfeld. 

 

Perpignan 13 octobre 2022 : Le Naufrage commence

Serge Klarsfeld, cofondateur de l’association des Fils et filles de déportés juifs de France, a déclaré vendredi 21 octobre 2022 sur France Inter avoir accepté la médaille de la ville de Perpignan en raison de « l’évolution » du parcours du maire Rassemblement national de cette commune, Louis Aliot.

Cette remise de médaille de la ville par Louis Aliot, le 13 octobre, avait suscité la polémique et une lettre ouverte dans Libération par les historiens Denis Peschanski et Renée Poznanski, qui qualifiaient cet épisode de « triste et grave ».

Comment Serge Klarsfeld peut-il soutenir un parti dont l’ancien président a déclaré en 1987, que les chambres à gaz sont un « point de détail de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale ».

 Mon communiqué de presse

Rien ne va plus chez les Klarsfeld… Déjà épinglés dans mon livre sur leur rôle plus qu’ambigu en faveur de Papon, un chapitre y est consacré “Focus sur le vrai rôle des Klarsfeld” ou dans la déclaration après le verdict de Gérard Boulanger, notre avocat : « Nous devons ce verdict à la malfaisance des Klarsfeld qui nous ont poignardés dans le dos »

Voilà qu’ils passent la vitesse supérieure en soutenant un candidat à la présidence d’un parti dont nombre de ses fondateurs sont des anciens nazis. Léon Gaultier, ancien de la Waffen SS, Raymond Gaucher ancien milicien, François Brigneau, ancien milicien, vice-président du Front national. etc. La liste ne s’arrête pas là.

Candidat au remplacement de Marine Le Pen, Louis Aliot a décoré jeudi Serge et Beate Klarsfeld, « chasseurs de nazis » et opposants historiques du parti d’extrême droite cofondé par tant d’anciens SS. A « Libération », Serge justifie la démarche : encourager la ligne « d’ouverture » d’Aliot contre celle, plus dure, de son concurrent Jordan Bardella.

Comment ne voient-ils pas le piège tendu par l’extrême droite dans lequel ils viennent de tomber.

Comme bon nombre d’enfants de la Shoah, je n’ai pas de mots, je suis indigné…

Jean-Marie Matisson

 Affaire Papon de 1983 à 1998 trahisons en série

1983 – 1998 florilège des réactions Klarsfeld en faveur de Papon.

1983 : après l’inculpation de Papon suite à notre dépôt de plainte en décembre 1981, pour crime contre l’Humanité. Klarsfeld qui n’est pas à l’origine de l’affaire joint une dizaine de plaintes de son association et déclare sans nous consulter  » si Papon présente des excuses, les parties civiles retireront leur plainte »

 1988 : devant Michel Touzet :  » il vaut mieux que Papon meure inculpé »

octobre 1997 : Klarsfeld à Gérard Boulanger « Ce genre de procès ne peut avoir lieu qu’à Paris !  » 

Gérard Boulanger  » Oui, comme le procès Barbie, par exemple.  » 

à ALain Jakubowicz, Serge Klarsfeld  » Comment peut-on interrompre ce procès ? » Alain Jakubowicz « Quoi ? qu’est-ce que tu veux dire ?  » Serge Klarsfeld :  » Non, rien laisse tomber. »

1997 – Comment interrompre le procès ?

janvier 1998 – Le procès est quasiment bouclé, on évoque la pseudo résistance de Papon quand éclate un coup de tonnerre !  Klarsfeld demande la destitution du président de la cour d’assises – autant dire l’arrêt du procès ( ce qui est son but caché ) parce que celui-ci aurait eu des liens de parenté très éloignés avec une victime de Papon. Un peu comme si Klarsfled avait demandé que Eichmann ne soit pas jugé à Jérusalem parce que le juge était d’origine juive… Klarsfeld a été condamné pour propos injurieux et diffamatoires à l’encontre du président de la cour d’assises. 

Last modified: 1 novembre 2024