Collèges et Lycées

LycéeAntonin ArtaudMarseille13
CollègeMax Bramerie La Force24
Lycée techniqueEymet24
LycéeMaine de BiranBergerac24
LycéeAlbert ClaveillePérigueux24
CollègeJacques PrévertBergerac24
Universitétemps libreBergerac24
CollègeJane DieulafoyEscalquens31
LycéePierre BourdieuFronton31
LycéeMax LinderLibourne33
LycéeÉlisée Reclus – Paul BrocaSainte-Foy-La-Grande33
UniversitéMichel MontaigneBordeaux33
CNRSMichel MontaigneBordeaux33
FIFAMichel MontaigneBordeaux33
LycéeSaint-GenèsBordeaux33
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LycéeBeau de RochasBordeaux33
UniversitéMontesquieuBordeaux33
CollègeFrancisco GoyaBordeaux33
UniversitéMontesquieuBordeaux33
LycéeSaint ExupéryLimoges87
Au Lycée Max Linder à Libourne

Lorsque l’histoire est racontée par une personne dont la famille a directement été touchée par le sujet, elle devient beaucoup plus marquante.

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Retour sur mon intervention au collège d’Escalquens.

J’en suis à 22 lycées, collèges ou Universités, dont certains plusieurs fois et j’y ai rencontré environ 1200 élèves.

Voici aujourd’hui, les témoignages d’un parent d’élève et de sa fille suite à mon intervention au collèges d’Escalquens. Merci à eux.

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J’ai eu l’opportunité de participer à une conférence donnée par Jean-Marie Matisson, d’Unité Laïque, autour de la thématique du procès Papon. Il était accompagné de José Braga, anthropobiologie de l’UPS qui a complété l’intervention sur la notion de race. Cette conférence a eu lieu au collège Jane Dieulafoy d’Escalquens, devant les classes de 3e. La Seconde Guerre mondiale, avec notamment la Shoah, est au programme d’histoire de ces classes. Ce fut l’occasion de confronter les élèves à un témoin vivant de cet épisode judiciaire lié aux atrocités commises par le régime nazi et les collaborateurs français du régime de Vichy.

Il est toujours délicat sur cette tranche d’âge d’éveiller les consciences, notamment sur des sujets qui leur semblent aussi distants. Cependant, certains éléments ont fait frémir l’assemblée. Je pense notamment à l’âge du plus jeune déporté qui se comptait en jours. « Le réel, c’est quand on se cogne » disait J. Lacan. C’est en étant frappé par ces éléments sordides que l’on peut leur faire toucher du doigt la réalité de l’horreur. Un passé complexe, aujourd’hui remodelé par certains partisans d’extrême droite qui prêtent au régime de Vichy un rôle quasiment de sauveur pour les Juifs français. Cette conférence a permis d’y opposer des documents historiquement et judiciairement authentifiés. Je fais notamment référence à la pièce du projet de loi relatif à « la question juive ». Ce document a été annoté et alourdi par la propre main de Pétain…

Évoquer le procès Papon, c’est évoquer l’unique occasion que la République française a eu de juger et de condamner un représentant de « l’État français ». Maurice Papon a fait ses choix durant la Seconde Guerre mondiale. Il a poursuivi sa carrière avec la complicité d’autres hauts fonctionnaires et responsables politiques, visiblement sans remords. Tous n’ont pas fait le même choix : certains ont démissionné, d’autres sont entrés en résistance. Expliquer à la jeunesse ces éléments historiques, devrait semer une graine pour leurs réflexions d’adultes.

Cette intervention a été complétée par José Braga, sur la notion de race. Cette méthodologie de classement pour l’humanité, basée sur l’apparence physique, est à présent caduque sur un plan scientifique. Maintenir cette méthode de discrimination ne peut plus se faire sans arrière-pensées.

Les nazis n’ont pas eu, malheureusement, l’exclusivité sur les génocides. Sensibiliser notre jeunesse sur la succession de glissements qui conduisent à l’horreur est, par conséquent, absolument fondamental. La bête immonde sommeille un peu en chacun de nous, cachée dans nos préjugés, nos raisonnements simplistes et notre tendance à l’oubli. C’est par la transmission entre générations de ces expériences douloureuses que nous pourrons contribuer à ne pas faire bégayer l’histoire.

François-Julien Ravache

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Jean-Marie Matisson est intervenu dans notre collège pour nous parler du procès Papon. Il nous a exposé ses actes et ce pour quoi il était accusé. Il nous a également parlé plus en détails des rafles bordelaises.

Maurice Papon était un haut fonctionnaire et un homme politique français pendant la Seconde Guerre mondiale, il a participé activement aux arrestations juives lorsqu’il était à Bordeaux.

Durant l’intervention, Monsieur Matisson nous a expliqué comment sa famille a porté plainte contre lui, et comment le procès a débuté. Il nous a présenté les différentes dates clés du procès.

Le 8 décembre 1991, la première plainte est déposée pour “crime contre l’humanité” par la famille Matisson-Fogiel. Le 19 janvier 1983, a lieu la première inculpation de Maurice Papon. Puis de nombreuses familles, une quarantaine, ont porté plainte jusqu’à ce qu’il soit encore une fois inculpé. Le 1er août 1995, c’est la fin de l’instruction et le 18 septembre 1996, il est mis en accusation et est renvoyé devant le cours d’assises de la Gironde. Finalement, le 8 octobre 1997, débute le procès à Bordeaux qui dure jusqu’au 2 avril 1998 où il est condamné à 10 ans de réclusion criminelle pour complicité de crimes contre l’humanité. Le lendemain, il est condamné à verser environ 700.000 € aux parties civiles. Maurice Papon se pourvoit en cassation, mais son pourvoi est rejeté. On lui retire ensuite sa légion d’honneur.

Nous avons également pu découvrir certaines archives importantes du procès, comme des documents de recensement des juifs bordelais ou des papiers signés de la main de Mr Papon, autorisant les perquisitions juives à Bordeaux. Les documents de recensement exposaient le nombre de personnes arrêtées et envoyées en camp de concentration, au milieu de toutes ces personnes, il y avait beaucoup d’enfants, dont le plus jeune n’avait que quelques jours.

Cette intervention m’a permis de prendre conscience de l’horreur qu’a représenté la Shoah, et la collaboration française. Nous avions déjà abordé le sujet en cours d’histoire mais, lorsque l’histoire est racontée par une personne dont la famille a directement été touchée par le sujet, elle devient beaucoup plus marquante.

Hélia Ravache Fabre

Un très bel hommage reçu d'une amie de Marie-Laurence qui nous accompagnait dans un lycée avec son fils. Reçu un 27 avril, jour de mon anniversaire et lendemain du sien. Merci encore très chaleureusement Soraya.

Quelques minutes encore pour me réjouir de cette année passée ... Celle qui m'a donné l'occasion de faire votre rencontre. Plus exactement de vous entendre. Vous entendre saisir les jeunes esprits dans toute la force de leur humanité, les mettre en alerte, leur rapporter les faits d'un lourd et sombre passé. Et en s'éloignant, je pense que c'est votre exemple qui a substitué dans leur regard, une conscience avertie et lumineuse à cette obscurité ... 
Votre exemple de quête de justice et de transmission de l'essentiel ...
Que cette année vous soit agréable et riche.
Heureux anniversaire de nous deux.


La lettre de ma voisine aux professeurs de son fils dans un collège de Toulouse

Lycée Max Linder à Libourne

les élèves d’une des conférences

Après le lycée de Périgueux cet hiver, c’était au tour du lycée Max Linder de Libourne de recevoir Jean-Marie Matisson ce vendredi 24 mars 2023. Les conférences, trois au total ont réuni 180 élèves de classes de terminale et prépa Sciences Po. Le succès de cette journée a été rendu possible grâce au travail de sensibilisation à la déportation menée en amont par les professeurs et à l’implication du professeur documentaliste Laurent Despin  qui s’est saisi toute de suite avec enthousiasme de  la proposition de venue de Jean Marie.

Le diaporama déroulait ses images ponctuant tels des coups de maillets,  le récit posé et sensible de Jean Marie. Les élèves ont embarqués alors dans une nouvelle dimension où  le temps s’est arrêté où avec les chiffres, les paroles des plaignants, des avocats, du représentant du consistoire de Bordeaux, les visages de déportés, l’histoire rejoignait le temps présent et faisait écho en eux.

La deuxième partie de chaque conférence était consacrée à l’échange avec les lycéens ….

Marie-Laurence Arnaud-Donzac

Les téléphones portables des ados sont là, posés sur les tables et malgré l’accord initial pour des photos, pas un ne bougera. La présentation des faits, appuyée sur des visuels les met face à eux-mêmes, la précaution des mouvements et le silence traduisent cette profondeur des questionnements personnels. Ces adolescents, jeunes citoyens formulent par des questions précisent leurs préoccupations fondamentales face à la vérité des déportations :

Pourquoi ? Pourquoi avoir livré à la barbarie ces innocents ?

Que ressent-on quand on est confronté à l’inimaginable ? La peur ? La tristesse ? Peut-on pardonner ?

Les réponses factuelles de J.-M. Matisson leur laissent toute leur liberté de penser, de décider, de réfléchir. Il ne leur fait ni leçon, ni morale … pas de cours et pourtant la transmission est faite. A leur posture sérieuse dès le début, on comprend qu’ils étaient prêts à entendre, à la qualité de leur écoute, on comprend qu’ils étaient prêts à se poser les difficiles questions de la responsabilité de leur pays dans la déportation des Juifs. Puis ils se lèvent dans le calme, les visages graves, conscients et ils tiennent à s’approcher de J.-M. Matisson, faire un geste de la tête, dire quelques mots, s’excuser d’avoir manqué de respect par un rire … En les regardant partir, on observe qu’il est important pour eux, de dire « merci ». On comprend que s’il a été nécessaire de reconnaître les responsabilités de M. Papon, préfet de police, dans la déportation des Juifs en Gironde, il est nécessaire aujourd’hui de transmettre la mémoire des faits et du procès … nécessaire parce que ces jeunes veulent savoir, peuvent comprendre et qu’ils sont prêts à avancer, en conscience de leur histoire. C’est ainsi que l’on comprend tous ces « Mercis ».

Soraya Marchioro

Marie-Laurence Arnaud-Donzac devant le lycée Max Linder, la veille pendant la manif contre le projet de loi sur les retraites

émission radio sur Mélodie FM – Libourne – Castillon

Pendant une pause avec Marie-Laurence Arnaud-Donzac dans le CDI – photo MELODIE FM 89.3 LIBOURNE – 89.1 CASTILLON
Avec Laurent Despin à la tribune
A la tribune avec Laurent Despin, documentaliste, ma cheville ouvrière dans le lycée
Avec Marie-Laurence Arnaud-Donzac
Laurent Despin, documentaliste – Jean-Marie Matisson et Martial Durand, professeur d’histoire géographie le matin du 24 Mars lors de la première conférence

Lycée Albert Claveille – Périgueux – Janvier 2023

LA DORDOGNE LIBRE
Lycée Albert Claveille
Lycée Albert Claveille

Lycée Maine de Biran – Bergerac – 2005

http://www.memorialdelashoah.org/upload/minisites/voyages/f-m-s/medias/05_cr_03_biran/bordeaux.htm

Avec les élèves du Lycée et leur enseignant, Philippe Mallard

La laïcité n'est pas une opinion, c'est la liberté d'en avoir une