citoyen de l’universel

Le juif est le baromètre de l’histoire comme la femme est le baromètre de la laïcité. S’en prendre à eux, c’est s’en prendre à l’humanité.

L’humanité se définit malheureusement par ce qu’elle connaît de pire, le crime de masse qui inclut le crime contre l’Humanité et le crime de guerre. Citoyen de l’universel, cela va au-delà de citoyen du monde, car le cadre qu’il définit est tout à la fois géographique et politique.

L’esclave qui lutte pour se libérer de ses chaînes ne le fait pas pour soumettre son maître il le fait pour mettre fin à L’esclavage c’est en ça qu’il combat pour l’universel.

La femme iranienne qui combat contre le port du voile ne le fait pas pour affirmer sa domination à son tour elle le fait pour libérer toutes les femmes.

Le combat pour le respect des femmes et des enfants touche à l’universel. La Laïcité, c’est simple, inutile de lui coller un adjectif, elle vise l’intérêt général et non des intérêts particuliers, elle est un principe de stricte égalité des citoyens quoi que soient leurs origines, elle est une philosophie basée sur les droits de l’homme et du citoyen.

Affirmer cela et défendre la laïcité, touche à l’universel . 

C’EST UN COMBAT POUR L’UNIVERSALISME.

ON NE PEUT PAS ÊTRE CITOYEN DE L’UNIVERSEL ET COMMUNAUTARISTE

ÊTRE CITOYEN DE L’UNIVERSEL A UN SENS. 

J’ai la « chance » d’être membre de la première famille qui a révélé l’affaire Papon et je suis le dernier membre du groupe des parties civiles encore en vie. C’est grâce à nous que Papon a été condamné pour crime contre l’humanité. Sans nous, l’État français n’aurait jamais été condamné pour son rôle dans la déportation des Juifs de France. Il s’agit bien du dernier gouvernement fasciste de France qui a été condamné grâce à nous. Ce n’est pas innocent de dire cela aujourd’hui quand on voit le score d’un parti fasciste au second tour des présidentielles. 

Jean-Marie Matisson

Le sens d’un combat !

Il y a quelques mois, je disais que le Juif était le baromètre de l’Histoire et la femme le baromètre de la laïcité. En réponse, un journaliste fasciste du sud de la France me traînait dans la boue d’injures racistes.

L’humanité se définit malheureusement par ce qu’elle connaît de pire, le crime de masse qui inclut le crime contre l’Humanité et le crime de guerre.

Avec ce qui s’est passé pendant la dernière guerre : l’extermination en masse du peuple juif, je n’ai de cesse que de lutter pour que cela ne se reproduise jamais. C’est pour moi une aberration de distinguer les différentes formes de racisme. Elles sont toutes identiques, même si les mots pour les désigner sont communautarisés. Comme si cela ne suffisait pas de combattre le révisionnisme et le négationnisme, il me faut dénoncer les Klarsfeld qui pour distinguer deux formes de racisme apportent leur soutien à un candidat du Rassemblement National et tombent dans le piège que leur tend l’extrême droite. C’est une aberration complète de soutenir un ancien parti créé avec des nazis et des membres de l’OAS.

Citoyen de l’universel

Moscou, Téhéran, Pékin, Kaboul sont devenues les capitales de la folie meurtrière de leurs dirigeants.

Pourtant, je persiste et parle de citoyen de l’universel.

Citoyen de l’universel, cela va au-delà de citoyen du monde, car le cadre qu’il définit est tout à la fois géographique et politique.

Le combat pour le respect des femmes et des enfants, oui, il touche à l’universel.

Le combat pour la transmission de la mémoire de la Shoah, oui, il touche à l’universel.

La Laïcité, dire que c’est simple, dire qu’il est inutile de la compliquer ou de lui coller un adjectif.

La Laïcité, dire qu’elle vise l’intérêt général de la République et non des intérêts particuliers.

La Laïcité, dire que c’est un principe de stricte égalité des citoyens quelles que soient leurs origines.

La Laïcité, dire que c’est une philosophie basée sur les Droits de l’homme et du citoyen.

Alors, oui, affirmer cela pour la Laïcité et la défendre, touche à l’universel.

 Alors, oui, être citoyen de l’universel, c’est être aux côtés des familles ouighours ou coréennes, des femmes iraniennes ou ukrainiennes et des millions de filles mariées de force en quête d’une véritable solidarité.

C’EST UN COMBAT POUR L’UNIVERSALISME. ÊTRE CITOYEN DE L’UNIVERSEL A UN SENS.

J’ai la « chance » d’être membre de la première famille qui a déclenché l’affaire Papon et je suis le dernier membre du groupe des parties civiles encore en vie. C’est grâce à nous que Papon a été condamné pour crime contre l’humanité. Sans nous, l’État français n’aurait jamais été condamné pour son rôle dans la déportation des Juifs de France. Il s’agit bien du dernier gouvernement fasciste de France qui a été condamné grâce à nous. Ce n’est pas innocent de dire cela aujourd’hui quand on voit le score d’un parti fasciste au second tour des présidentielles.

il y a 25 ans, le 08 Octobre 1997 – s’ouvrait le procès Papon pour crimes contre l’humanité

Il y a 25 ans, le 08 octobre 1997, s’ouvrait le procès pour crimes contre l’Humanité de Papon.  Jean-Marie Matisson aux côtés de son père Maurice, sa Grand-mère Jacqueline et sa cousine Esther Fogiel ont déclenché la procédure en se constituant le 08 décembre 1981 partie civile contre les responsables de la préfecture régionale et de l’État français.


Ce livre retrace l’histoire de l’affaire Papon et de ses principaux acteurs, il en rétablit la vérité.


Le livre donne les pièces indispensables du procès, l’acte d’accusation, la sentence, des extraits des plaidoiries et des audiences du procès et des focus sur les points importants de l’accusation : falsifications de nationalité, prétendus sauvetages, pseudo résistance, ordres d’arrestation. Il le fait à travers le regard de la première famille à s’être constituée partie civile dans le procès. Il se veut être un hommage aux premiers hommes et aux premières femmes qui ont fait que le procès Papon ait pu avoir lieu.


Pour l’auteur et sa famille, l’idée est simple : « il fallait que la justice de la République, condamne Papon dans son rôle dans la déportation des Juifs de Bordeaux et à travers ce serviteur zélé, condamne l’État français dans son rôle dans la déportation des Juifs de France. » Gérard Boulanger : « Le crime contre l’Humanité est constitué dès que le premier homme a été tué parce qu’il est né !
C’est un procès pour la conscience universelle, parce que la question fondamentale qui vous est soumise ici est celle de la nécessaire désobéissance institutionnelle à l’ordre inique. Voilà le problème qui est posé par le procès Papon
»

16 Juillet 1942, il y a 80 ans. Les années noires bordelaises.


Je ne mets aucun autre document que la photo des enfants Alisvaks, vous trouverez tous les documents relatifs aux rafles de juillet
1942 sur mon site…

Les archives du procès Papon

Les documents  familiaux ont été enrichis grâce à l’ouverture des archives du procès aux archives départementales de la Gironde …

Juillet 1942, les années noires pour toutes les familles juives françaises. Pour notre famille, seront raflés et déportés en Juillet six personnes, ce qui explique que nous soyons les premiers plaignants de l’Affaire Papon. Il fallait que ce soit des familles de déportés de Juillet 1942 qui déclenchent le procès pour Crimes contre l’Humanité. Trois couples, deux sœurs de ma grand-mère et leur mari et une de ses filles et son mari. Leurs cinq enfants échapperont à la déportation.  A Paris, Bousquet signe les fameux accords Oberg-Bousquet qui donnent les enfants aux nazis. Le décret d’application de ces accords entrera en vigueur en Août. Ceci explique cela.

Avant les premières rafles de Juillet.

Ce que beaucoup ignorent ou taisent, c’est que Bousquet, ministre de l’intérieur et ami de François Mitterrand et Legay, son délégué pour les territoires occupés préparent les premiers convois de déportation dès Juin 1942. Ils veulent faire partir un premier convoi depuis Bordeaux début Juillet. L’intérêt est qu’on ne parle pas de Drancy, mais de constituer un train qui roulera pendant plus de dix jours, vers la Pologne, on prévoit la nourriture et les couvertures en conséquence, car là où on les envoie, il fait très froid. Finalement, l’idée est abandonnée pour les rafles de Juillet. Les convois partiront à partir du 22 juillet de Drancy. Malgré ce qu’ils disent, ils savaient déjà…

Les enfants de juillet 1942

Parmi les Juifs arrêtés, figurent une centaine d’enfants. Papon les placera dans des familles d’accueil, les cars remplis des raflés s’arrêtent devant chaque maison de famille d’accueil. Le récit des hurlements des mères dans les cars bordelais quand on leur arrache les enfants, voire pour certaines les bébés est insoutenable. On imagine leur douleur… En Août, Papon ira les chercher dans les familles d’accueil, 81 enfants et les fera déporter. Ce que j’appelle le cœur du crime contre l’humanité, car à Bordeaux, rien ne l’obligeait à le faire. C’est ce qui ressort du procès.

Parmi ces enfants, cinq enfants de ma famille échapperont à la déportation.

Eliane, Claude et Jackie Alisvaks seront exfiltrés du Fort du Hâ par un policier, un juste ami de mon grand-père. Dora et Jean Husetowski, confiés à une autre sœur de ma grand-mère, Jese Brittman, s’échapperont. Ce sera une des rares famille d’accueil qui ne les remettra pas à Papon quand celui-ci vient les chercher. Cinq enfants sauvés de la déportation en juillet 1942. Leur âge : 2, 5, 7 et 9 ans.

Parmi les 81 enfants envoyés à Auschwitz, Maurice et Léon Zygel en réchapperont après avoir connu l’horreur d’Auschwitz, de la marche de la mort et de Bucchenwald.

Il fallait que cela soit dit, pour que les assassins de la mémoire, négationnistes et autres révisionnistes ne viennent pas salir et effacer la vérité.

Simone Veil

Pendant une séance du conseil des ministres de Raymond Barre. Cette image ne cesse de me hanter et de m’interroger. Simone Veil est une femme admirable, Elle ne parlait pour ainsi dire jamais de sa déportation et de celle de sa soeur. J’éprouve le plus grand respect pour elle et son oeuvre. Nous lui avons écrit à deux reprises, nous n’avons jamais reçu de réponse. Savait-elle ? Et si oui pourquoi ne rien dire sur Papon ?

La laïcité, c’est simple

La Laïcité, c’est simple, inutile de la compliquer ou de lui coller un adjectif. Elle vise l’intérêt général de la République et non des intérêts particuliers.

C’est d’abord un principe de stricte égalité des citoyens quelles que soient leurs origines.

C’est ensuite une philosophie basée sur les Droits de l’homme et du citoyen.

C’est enfin un corpus juridique basée sur la Loi de 1905 qui institutionnalise la séparation des églises et de l’État, interdit le financement ou le salariat des églises et enfin oblige les agents de l’état à respecter une stricte neutralité.

Être citoyen, ce n’est pas appartenir à une confession. En tant que membre d’une confession, tu n’es rien quand en tant que citoyen tu es tout.

Comprendre cela, c’est être républicain.

De la même façon que le Juif est le baromètre de l’Histoire, la femme est le baromètre de la Laïcité, s’en prendre à eux, c’est s’en prendre à l’Humanité et à l’universel.

Voici deux phares de la laïcité qui permettent de rester dans les rails de la République.

La laïcité est universelle, se servir d’elle pour rejeter une partie de la population est en fait du fascisme…

La laïcité est un principe d’émancipation et non pas de soumission. On n’interdit pas les particularismes, bien au contraire, on les défend et on les admet tant qu’ils sont conformes à la loi commune elle-même fondée sur les droits de l’Homme et du Citoyen.

Voilà ma vision de la Laïcité

25 Avril 2022, un nouveau cycle de mes conférences commence ! « Laïcité et antifascisme »

Laïcité et antifascisme. Ce montage traduit à lui seul beaucoup de choses, l’amitié entre Gérard et moi, la transmission, ce qui caractérise l’universalité de la laïcité et du crime contre l’humanité, la construction de la mémoire du futur.

Mémoire du futur

Un monde nouveau, on en rêvait tous, on le bégayait pour Feu Chatterton, c’était à n’y comprendre rien.

Ce monde nouveau je l’ai rêvé, je t’ai même écoutée.

Je t’ai laissée l’appeler monde de demain.

Ceux pour la mémoire de qui je combattais se sont réveillés, Ils m’ont interpellé : « mais qu’est-ce que tu fous ? qu’est-ce que vous foutez tous ? ».

Ma mémoire était en jachère, d’indicible, elle devient combat, claire et sonnante. Mon devoir de mémoire s’est transformé en devoir de savoir.

Le monde nouveau dont on rêvait, toi et moi, je le portais en nous comme une mémoire du futur.

Il est temps d’agir, de se réveiller. Il nous attend, le monde nouveau…

Crimes contre l’Humanité, les points communs.

L’Humanité n’existe que par ce qu’elle a de pire, le crime de masse, le crime de guerre ou le crime contre l’humanité.

Le viol utilisé comme arme de guerre

Le temps et les délais de la justice, même si ces crimes sont imprescriptibles, qui profitent toujours aux criminels, jamais aux victimes.

Crime Contre l’Humanité, une définition

Les crimes contre l’humanité sont des infractions spécifiques commises dans le cadre d’une attaque de grande ampleur visant des civils, quelle que soit leur nationalité. Ils comprennent le meurtre, la torture, les violences sexuelles, l’esclavage, la persécution, les disparitions forcées, etc.

Les crimes contre l’humanité sont souvent perpétrés dans le cadre de politiques d’État, mais ils peuvent aussi être le fait de groupes armés non étatiques ou de forces paramilitaires. Contrairement aux crimes de guerre, ces actes peuvent être commis en temps de paix, et contrairement au génocide, ils n’ont pas forcément pour cible un groupe national, ethnique, racial ou religieux en particulier.

La laïcité n'est pas une opinion, c'est la liberté d'en avoir une